Pénurie d'enseignants : "L'écart est désormais deux fois plus important que prévu pour 2035"
"L'écart dans la réalité est déjà deux fois plus important que prévu pour 2035"
Statut : 05h59
Une directrice enseigne une deuxième classe à l'école primaire de Sachsendorf
Ceux : pa/dpa/Ronny Hartmann
Le syndicat des enseignants VBE accuse la Conférence des ministres de l'éducation de "calculs fins": Selon une enquête Forsa auprès des directeurs d'école, il manque actuellement plus de 50 000 enseignants. Le KMK suppose 12 000. La dépendance vis-à-vis des entrants latéraux est également une préoccupation majeure pour l'association.
Da pénurie d'enseignants en Allemagne est beaucoup plus grave que ne le suppose la Conférence des ministres de l'éducation (KMK) : le syndicat des enseignants, l'Association pour l'éducation et l'éducation (VBE), est parvenu à cette conclusion alarmante sur la base d'une enquête menée auprès de 1 308 administrations scolaires dans tout le pays. Dans l'enquête représentative que Forsa a réalisée pour le compte de la VBE, il a été déterminé en septembre et octobre 2022 combien de postes d'enseignants étaient vacants à la rentrée 2022/2023.
57 % des directions d'école interrogées ont déclaré qu'au moins un des postes disponibles était vacant à l'époque en question. À leur tour, un quart des écoles concernées ont déclaré que six à dix pour cent des postes étaient vacants - un cinquième des directeurs ont même mentionné une vacance de plus de 15 pour cent.
La pénurie d'enseignants dans les écoles élémentaires ainsi que dans les écoles spécialisées était particulièrement drastique. Une grande majorité de 84 % des directeurs d'école interrogés supposent que leur école sera « fortement » ou « très gravement » affectée à l'avenir.
Source : Infographie MONDE
Selon le VBE, onze pour cent des postes disponibles sont vacants à l'échelle nationale, ce qui signifie que 1,6 postes sont vacants par école. Par rapport au nombre total d'écoles dispensant un enseignement général, que l'Office fédéral de la statistique a estimé à 32 206 pour l'année scolaire écoulée, cela se traduit par plus de 51 000 postes d'enseignants vacants dans tout le pays. Une enquête menée par le réseau éditorial Allemagne auprès des ministères de l'éducation des Länder en janvier a révélé le nombre d'environ 12 000 postes actuellement vacants.
Selon les calculs de KMK, l'écart entre la demande et l'offre d'enseignants entre 2021 et 2035 est en moyenne d'environ 1 600 chaque année.
"Dans la réalité de nos écoles, l'écart est estimé à deux fois plus important que le KMK prédit pour 2035", déclare le président du VBE, Gerhard Brand. Sa demande : "Le beau calcul doit prendre fin." Le KMK doit "élaborer de toute urgence des normes sérieuses, contraignantes et méthodiquement coordonnées pour l'élaboration des prévisions futures de la demande et de l'offre par les pays. Ils sont la base nécessaire pour une prévision globale fiable au niveau fédéral.»
Appel à une meilleure formation en changement de carrière
Les chercheurs ont également demandé aux directeurs d'école si les entrants latéraux étaient employés dans leurs écoles - c'est-à-dire des personnes sans qualification pédagogique formelle. 60 % des répondants ont indiqué que c'était le cas; une augmentation de 23 points de pourcentage par rapport à 2018.
Selon l'enquête, les entrants latéraux sont particulièrement souvent employés dans les écoles secondaires, les collèges et les écoles polyvalentes, ainsi que dans les écoles spécialisées. Parmi les directeurs d'école qui font appel à des entrants latéraux, 51 % ont déclaré que ce groupe d'employés était sous contrat à durée déterminée.
Le patron de VBE, Brand, met en garde : "Ce qui nous était autrefois vendu comme une solution d'urgence fait depuis longtemps partie intégrante de la réalité dans les écoles. Nous constatons avec une grande inquiétude que cela se produit dans une bien plus grande mesure, en particulier dans les types d'écoles dont les élèves apportent avec eux des besoins éducatifs accrus.
Son association exige donc que les personnes en reconversion suivent au moins six mois de pré-qualification avant d'accéder au métier d'enseignant afin de pouvoir acquérir « des connaissances pédagogiques et didactiques de base ». Les entrants ultérieurs qui sont déjà en service devraient également être «pleinement qualifiés jusqu'au point de qualification d'enseignement complet».
Pour l'enquête, représentative des établissements d'enseignement général, Forsa a interrogé 1 308 chefs d'établissement du 7 septembre au 20 octobre dans le cadre d'entretiens téléphoniques assistés par ordinateur et d'enquêtes purement en ligne. La tolérance d'erreur est de trois points de pourcentage.
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